"En utilisant Qwant, au bout d’une dizaine de jours, les marqueteurs ne savent plus qui vous êtes" publié le 30/12/2018

Ce n’est pas encore l’exode, mais en France, les départs se multiplient. Les ordinateurs de France Télévisions, du Conseil économique, social et environnemental (Cése), de la région Ile-de-France ou encore ceux du ministère des Armées ont tous abandonné cette année Google au profit de Qwant. Alors que les critiques se multiplient contre les géants qui tiennent les rênes d’Internet, notamment sur l’utilisation des données personnelles, le moteur de recherche tricolore se veut une alternative à son concurrent américain, ultradominant sur le marché français et, plus largement, mondial.

Pas les mêmes valeurs

Pour y parvenir, Qwant met en avant deux valeurs : neutralité et respect de la vie privée. Des valeurs qui ont une traduction technique directe. Pour afficher les résultats d’une recherche, le moteur français se fonde uniquement sur son intitulé, tel que l’utilisateur l’a tapé sur son clavier. A l’inverse, Google et d’autres utilisent les données qu’ils détiennent déjà sur cet internaute pour lui proposer des résultats qui se veulent plus pertinents, via la géolocalisation mais, surtout, son historique de navigation. Autant d’informations collectées au fil du temps grâce aux traceurs (cookies) déposés sur le navigateur de l’internaute. La plupart des moteurs de recherche en connaissent ainsi un très long rayon sur l’internaute, son comportement, ses goûts, sa classe d’âge, etc.