La musique du roi soleil publié le 16/11/2010  - mis à jour le 17/11/2010

L’article ci-dessous se propose de mettre en lien un contexte historique et une oeuvre musicale.

La musique, facteur de rayonnement du roi

La musique contribue au prestige du roi Louis XIV, soucieux de donner une image resplendissante de sa personne.

La "Chapelle royale", "l’écurie royale", la "Chambre royale" sont des administrations qui gèrent, organisent la musique des cérémonies comme des divertissements de la cour.

Des musiciens au service du roi, composent pour toutes les occasions : des événements de la vie quotidienne (repas, départ pour la chasse, bals…) aux grands événements du royaume (naissances, mariages, funérailles, guerres…).

Les œuvres composées participent hors frontières, à la gloire de l’Etat français.

Louis XIV, lui-même particulièrement sensible à la musique, joue de la guitare, du clavecin et pratique la danse.

L’attitude bienveillante du roi envers les artistes favorise l’émergence d’une école française réputée.

Jean-Baptiste Lully (1632-1687), italien naturalisé français, entre au service de Louis XIV en 1653. Il écrit alors des ballets de cour.

Ami de Molière, il collabore avec lui en créant des comédies ballets. Le Bourgeois gentilhomme est en 1670 un grand succès. Dans cette œuvre et dans d’autres encore, la musique, la danse et la comédie sont habilement combinées.

Pratique d’écoute

Les Plaisirs de l’île enchantée, 1664

Il s’agit d’une fête donnée dans le parc du château de Versailles.

"Son originalité est de s’organiser autour d’un thème unique où se côtoient le romanesque, la magie, la chevalerie. Son deuxième caractère est de mêler le roi, les courtisans, les musiciens, les chanteurs, les danseurs et les acteurs.

La fête commence par le carrousel, c’est-à-dire une sorte de ballet équestre, un véritable ballet de cour à l’usage des cavaliers et des chevaux. Comme dans un ballet de cour, chacun joue un rôle. La musique est écrite suivant les différentes allures des cavaliers : pas relevé, trot, amble, trot espagnol."

Philippe Beaussant dans le CD Lully ou le musicien du soleil vol.III, Hugo Reyne La symphonie du Marais.

Repérer le jeu d’écho avec un changement de timbres-1.cuivre, tambour ; 2.bois- qui crée une variation d’intensité-fort/doux.

L’ouverture de la comédie ballet peut être qualifiée "d’ouverture à la française", avec une partie lente et majestueuse, une partie rapide et le retour à une partie lente.

Pratique en éducation musicale

  • Travail sur le tempo : interpréter un chant à différents tempi ou changer de tempo à l’intérieur d’un même chant.
  • Jeu d’écho : à partir d’un chant à répondre en variant la densité, l’intensité, les timbres.
  • Apprendre une danse sur une musique traditionnelle : mise en valeur de la pulsation et de l’adéquation entre la structure de la danse et de la musique.

(1) deezer