Tutorat : accompagner, orienter, motiver publié le 09/05/2017

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Dans les textes

Le professeur documentaliste, en tant qu’enseignant, a la possibilité de s’engager dans le tutorat. Ce tutorat peut se faire dans le cadre du Parcours Avenir, par le biais du Programme Personnalisé de Réussite Éducative ou en vue de prévenir le décrochage scolaire.

Accompagner les élèves

Au CEPMO, le tutorat existe depuis 20 ans et est généralisé à l’ensemble des élèves de l’établissement, compte tenu des profils particuliers que nous accueillons. Nous profitons donc d’une large expérience qui s’étoffe au fur et à mesure des années, même si le tutorat est toujours à repenser puisqu’il doit s’adapter aux profils des élèves qui sont en évolution permanente.
Le professeur documentaliste a en charge entre 7 et 8 élèves en tutorat depuis maintenant 3 ans.

L’origine du mot tuteur vient du latin tutor, qui renvoie vers les notions de défense, de protection et de curation, de curare : prendre soin. Le tuteur est le gardien. Or, dans les faits le tuteur est surtout un médiateur car il n’est pas seul dans sa tâche. Il fait surtout partie d’une équipe éducative et n’en est qu’un rouage.
Ainsi, il peut être amené à guider l’élève dans son orientation, l’aiguillant vers le conseiller d’orientation psychologue. C’est le tuteur qui par la discussion et l’observation de l’élève l’amènera vers l’équipe médico-sociale selon ses besoins qu’ils soient médicaux (infirmière médecin scolaire), psychologiques (infirmière, psychologue) ou économiques (infirmière, assistante sociale).
C’est aussi par son biais que seront soulevés des problèmes d’ordre cognitif ou méthodologique : dès lors le tuteur se dirigera vers le professeur principal, l’aide personnalisée ou encore un professeur de discipline.
Enfin, à travers les échanges avec l’élève, il pourra aussi constater si un souci relationnel empêche la réussite de l’élève : dès lors le tuteur en parlera au professeur principal et à l’infirmière.
La relation du tuteur aux autres membres de l’équipe éducative n’est pas unilatérale, ainsis c’est par son lien et l’échange avec les collègues que le tuteur pourra avoir une vision holistique d’un élève. Plus les relations seront denses, plus l’élève sera pris en charge dans sa globalité et pourra trouver les moyens pour avancer et dépasser les barrières qui l’empêchent d’être pleinement élève.

Le tuteur apparaît donc dans ce cadre comme celui par lequel les freins à une scolarité épanouie et réussie peuvent se révéler. Et pour y faire face il n’est qu’un rouage, un révélateur mais contrairement aux origines du mot ce n’est pas lui le curateur.
Pour mettre à jour ses freins, le tutorat peut débuter par une anamnèse, ce qui permettra au tuteur de recourir aux différents acteurs qui l’entourent. C’est grâce à ce premier bilan qu’on peut déterminer ce qui ressort de l’orientation, de la méthodologie, de difficultés scolaires ciblées, du médical ou du social. Dès lors le travail peut commencer et les liens peuvent se faire entre famille, équipe médico-sociale, COP, professeur principal, CPE et professeurs de disciplines. Tout au long du processus le tuteur veillera à user d’une communication non violente visant à un climat de confiance entre l’élève et le tuteur.