Des liseuses au CDI : l'exemple du lycée Emile Roux - Confolens (Charente) publié le 27/11/2016  - mis à jour le 08/06/2018

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1.Pourquoi des liseuses au CDI ?

... pour des raisons pédagogiques
Il nous parait important que le CDI d’une part soit un lieu de démocratisation et d’acculturation au livre numérique et d’autre part ne soit pas dépassé par les usages des élèves qui le fréquentent.
Dans sa mission de médiation et de lieu pédagogique, le CDI doit donc permettre à la totalité de ses usagers, élèves et personnels de l’établissement, de découvrir la lecture numérique et de se former à cette nouvelle technologie.
Il participe ainsi, à son échelle, à la lutte contre la fracture numérique et assure une égalité d’accès à ces nouveaux supports.

... pour des raisons bibliothéconomiques
Une offre de livres numériques au CDI ouvre des perspectives très riches du point de vue de l’accès aux collections. Elle permet de mettre à disposition soit un plus grand nombre d’exemplaires d’un ouvrage (intéressant notamment dans le cas de lectures suivies en classe ou préconisées par les enseignants), soit des ouvrages absents du CDI au format papier. Cela donne la possibilité de diversifier les supports et d’offrir des accès simultanés à un même ouvrage.
L’abondance d’ouvrages de littérature classique numérisés libres de droit, particulièrement intéressante pour un CDI, est à noter.

...d’où le besoin de nouveaux supports
Des accès à des livres numériques pouvant être téléchargés par les usagers figurent d’ores et déjà au catalogue de nombreux CDI, mais l’écran d’ordinateur n’est pas adapté à la lecture de livres numériques (inconfortable, peu fonctionnel et inadapté à une lecture linéaire et concentrée) et toutes les familles ne sont pas équipées de liseuses ou tablettes.
Un CDI souhaitant proposer des livres numériques doit pouvoir fournir l’appareil adapté pour les lire.
La liseuse, qui peut contenir plusieurs dizaines d’oeuvres, ne permet que l’activité de lecture. Elle est petite, légère, d’une grande autonomie (jusqu’à trois semaines), de prise en main facile. C’est un support très adapté à la lecture linéaire. Les dimensions de l’écran et l’encre électronique assurent un confort de lecture optimal, très proche du livre papier.
La liseuse est « prête à l’emploi », il suffit d’y charger des livres.
Elle dispose également, selon le modèle, de fonctions de travail sur le contenu : aide à la lecture (dictionnaire français ou bilingue, synthèse vocale, outils de traduction) ; lecture active (marque-page, annotation, bloc notes, surlignage) ; mise à jour et de correction des ouvrages (via Internet) ; multimédia et connexion à Internet (textes, sons, illustrations, hyperliens, etc.) ; navigation dans la table des matières ; recherche de mots sur texte intégral.
Sa connexion wifi permet un accès nomade aux catalogues numériques ; toutefois elle peut fonctionner sans internet puisque le chargement des livres s’effectue via un ordinateur, ce qui est intéressant pour les établissements non équipés de wifi.

Dans cet objectif de développement de la lecture numérique, nous privilégions les liseuses aux tablettes qui ne sont pas adaptées à une lecture de romans, de poésie, de théâtre. Elles conviennent pour un lecteur ponctuel mais leur caractère "multifonction" nuit à la concentration nécessaire à une lecture suivie (jeux, constitutions d’albums multimédias, envoi de courriel, etc.) et la technique du rétro-éclairage, consistant à éclairer les écrans par l’arrière, est fatigante pour une lecture prolongée.