Collaboration professeurs documentalistes et enseignants de discipline sur les SNT publié le 15/02/2020

Formation et témoignages

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La finalité de l’action de formation est de permettre aux professeurs documentalistes de "s’outiller" pour contribuer, en responsabilité et en interdisciplinarité, à la formation des élèves de seconde dans le cadre du module SNT. Ce stage vise la collaboration.
A la lecture des textes officiels et des ressources produites dans diverses académies, les besoins de formation des professeurs documentalistes ont semblé être d’ordre didactique (web, réseau sociaux, data) et pédagogique (pratique de l’oral, mise en débat des élèves, formalisation de séances, outils). Ces besoins rejoignent les attentes des collègues inscrits à ce stage, attentes collectées par le biais d’une enquête en ligne de type google form.

questionnaire_infographie

Les objectifs opérationnels de cette formation destinée aux professeurs documentalistes sont les suivants : 

  • Renforcer l’expertise didactique sur les thèmes du WEB et des réseaux sociaux ;
  • Diversifier la pratique de l’oral ;
  • Apporter des ressources et des supports pédagogiques ;
  • Percevoir l’intrication des enjeux sociétaux (notion de culture numérique) et envisager une mise en projet multi-thèmes ;
  • Concevoir en groupe une séance pédagogique transférable sur le terrain ;

L’ingénierie de formation de ces deux journées s’appuie sur le principe de singularité des expériences des formés. Des temps d’individualisation ou de personnalisation sont instaurés où l’on tient compte des connaissances préalables. Par ailleurs, en vue d’un transfert optimal des apprentissages dans sa pratique, Feedback, autorégulation et écriture pour soi, ponctuent les apports théoriques et les temps d’échanges en grand et moyen groupe.

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Misant sur le principe de collaboration et d’intelligence collective, un word café1 aborde les obstacles spécifiques à la mise en place des SNT et donne l’occasion aux participants d’envisager des solutions. A ce propos, un témoignage nous est parvenu montrant l’efficience de ce temps de formation.

Stéphanie BARBOTIN, professeure documentaliste au Lycée Edouard Branly (Enseignement secondaire général, technologique & professionnel), Châtellerault (86100) 

« Lors de l’activité "Word Café", j’ai choisi d’évoquer à mon tour un obstacle rencontré sur le terrain : je suis en poste au lycée depuis septembre dernier, après quatre années en collège rural. Je connais donc peu les collègues, et encore moins ceux qui sont en charge des SNT. Eux non plus ne m’identifient pas encore. Mon besoin ici est de trouver une stratégie pour signaler ma volonté de participer à la formation des élèves sans m’imposer et sans maladresse. Les collègues m’ont proposée de me rapprocher des deux collègues de discipline, à savoir de mathématiques, en charge de l’enseignement des SNT en seconde générale. 
J’ai donc, tout d’abord, établi un premier contact avec les collègues de mathématiques - SNT en me positionnant à leur service notamment sur la thématique des réseaux sociaux. Dans un second temps j’ai rencontré le proviseur et le proviseur adjoint pour leur exprimer ma volonté d’apporter mon expertise en EMI pour co-enseigner avec les collègues de SNT. Ces contacts et ces échanges (qui ont eu lieu entre les deux journées de stage "contribution du professeur documentaliste dans les SNT") ont été positifs puisque j’ai pu ainsi intégrer l’équipe SNT. Les collègues, avec accord et encouragement du chef d’établissement, ont exprimé une réelle volonté pour que l’on travaille ensemble sur les modules définis en concertation.
Je vais prochainement (à partir du mois de mars) co-animer des séances en demi-groupe (16 élèves) sur le thème des réseaux sociaux. Il y aura donc plusieurs séances programmées avec les huit classes de seconde du lycée. Mon conseil pour collaborer avec les collègues de discipline serait la communication. 
Il ne faut rien imposer, juste proposer concrètement des champs d’actions possibles en mettant en avant notre expertise (en EMI, en information-documentation). Il faut aussi savoir où nos domaines de compétences s’arrêtent. Je pense qu’il est primordial de faire comprendre qu’on ne veut pas prendre la place du collègue mais que l’on est là pour construire ensemble et mutualiser ainsi nos compétences respectives. »