Rencontres CNRS "Sciences et Citoyen" le 10 mars au lycée Nelson Mandela publié le 11/03/2020  - mis à jour le 13/03/2020

Trois ateliers en parallèle ont permis à plus d'une centaine d'élèves de rencontrer une dizaine de spécialistes sélectionnés par le CNRS

Les rencontres Sciences et citoyens initiées par Edgard Morin et Philippe Garrigues ont une identité très particulière. Ici, place à l’expression des jeunes et au dialogue direct avec des chercheurs pour permettre aux participants de se forger une opinion, via l’expertise de plusieurs regards. Tout commence par la recherche du point de vue des jeunes qui est prétexte à un échange ouvert avec les spécialistes.
Et l’échange est d’une grande richesse car ces spécialistes ont des regards variés et l’évènement mobilise pas moins de 10 chercheuses, chercheurs qui se sont répartis sur 3 ateliers :

  • La face cachée de l’évolution humaine avec 54 élèves de terminale S SVT
  • Risque ou submersion : immigration climatique avec 33 élèves de seconde
  • Smart City, la ville de demain : la place pour l’urbain, la nature et l’homme avec 25 élèves de Terminale Bac pro économie de la construction et assistants architectes

Pour la deuxième année cet évènement s’est installé au lycée Nelson Mandela à Poitiers piloté par le CNRSet la DAAC et qui s’appuie sur un partenariat à la fois national, celui des étudiants de l’AFNEUS et local, celui de l’Espace Mendès France qui accueillait le soir une rencontre jumelle pour le grand public.

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Atelier La face cachée de l’évolution humaine

La fin du XXe siècle et le début du XXIe ont été marqués par la découverte de nombreux restes humains fossiles, notamment en Afrique et en Eurasie. Ces découvertes, sans bouleverser nos conceptions, ont permis de tester les hypothèses scientifiques, d’affiner les modèles et de préciser le contexte de notre évolution. Pourtant, les découvertes de nouveaux fossiles sont le plus souvent relayées auprès du public dans un style sensationnaliste mettant en avant leur caractère révolutionnaire. Chaque découverte serait à l’origine d’une remise à zéro de nos connaissances et le point de départ d’un nouveau paradigme. Notre histoire évolutive peut être ainsi perçue comme empreinte de la plus grande confusion et comme étant trop lacunaire pour être réellement comprise. Évidemment il n’en est rien, l’objectif de cette conférence-atelier étant de revenir sur les fondamentaux de l’histoire de l’humanité, sur ce que nous savons et sur ce qu’il reste à découvrir.
Cette conférence-atelier permettra également d’expliquer le travail scientifique, son fonctionnement, ses méthodes… ce que peut dire un scientifique et ce qu’il ne devrait jamais vous dire. Une part importante sera donnée aux échanges entre élèves et chercheurs, afin de construire ensemble un état des lieux de notre histoire évolutive : qu’est-ce que l’humanité, descendons-nous du singe, sommes-nous tous africains, quand apparaissons-nous ? Et bien d’autres questions…

Coordination Franck Guy, paléoanthropologue au CNRS, directeur-adjoint du laboratoire de paléontologie de l’Université de Poitiers (PALEVOPRIM)
Avec la participation de
Jean-Renaud Boisserie, paléontologue au CNRS, directeur du laboratoire de paléontologie de l’Université de Poitiers (PALEVOPRIM)

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Atelier Risque ou submersion : immigration climatique

Le constat est aujourd’hui clair, sans réduction de l’impact des activités humaines, d’ici 2100, plus de la moitié de la population mondiale sera menacée par la montée du niveau moyen de la mer qui pourrait dépasser 1.5m. En 2025, 75% de la population mondiale habitera à moins de 75 km de la mer. Ainsi à l’horizon 2100, la majorité de la population humaine sera constituée de réfugiés climatiques…
La baisse d’émission de gaz à effet de serre sera-t-elle vraiment suffisante pour ralentir les phénomènes ? Quelles solutions d’aménagement pour les littoraux exposés à la montée des eaux ? Quelles infrastructures pour éviter aux habitants des littoraux des exodes massifs ? Que valent les projets de construction de ville flottantes autonomes ? Comment sécuriser les conditions d’habitat, de protection et d’alimentation des communautés humaines ?

Coordination Philippe GARRIGUES
Avec la participation de
Mélanie Becker, géophysicienne, DR CNRS, Laboratoire LIENSs, Université de La Rochelle
Charlotte Huteau, juriste, chercheure associée, Centre d’Etudes Juridiques et Politiques, Université de La Rochelle

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Atelier Smart City, la ville de demain : la place pour l’urbain, la nature et l’homme

Aujourd’hui plus d’un habitant sur deux vit en milieu urbain, alors qu’en 1950 la proportion était d’un sur trois. Pour autant les villes représentent simplement 3% des terres et produisent 80% des émissions de gaz à effet de serre. Des projections annoncent que le pourcentage de la population urbaine atteindra 68% en 2050 pour 9,8 milliards d’individus. Face à cet accroissement de la concentration de la population en milieu urbain, plusieurs grands défis sociétaux et environnementaux doivent être relevés. Alors que la population urbaine représente 4,2 milliards de personnes, 1 milliard de personnes vit dans des bidonvilles dans les pays en voie de développement. Dans ce contexte, de graves risques sanitaires, sociaux et environnementaux doivent être appréhendés. Comment réduire ainsi l’empreinte écologique pour une ville plus durable nécessitant de plus en plus d’énergie avec l’explosion du tout numérique ? Comment réduire la pollution pour une meilleure qualité de vie à l’heure où les grandes métropoles sont aussi celles où l’air est le plus pollué avec la plus forte concentration d’individus ? Comment optimiser les moyens de transports pour faciliter la mobilité de chacun en évitant l’inconfort propre à un trop grand nombre d’usagers dans les transports en commun, à un trop grand nombre de véhicules pour un stationnement limité ? Parallèlement, la population des campagnes, qui a connu une croissance modérée depuis 1950 jusqu’à atteindre 3,4 milliards de ruraux, devrait décliner et atteindre 3,1 milliards d’habitants en 2050. A l’heure des « smart cities », faut-il également commencer à envisager des « smart campagnes » ?

CoordinationJean-Pierre GAZEAU
Avec la participation de
Benoit Furet, Professeur à l’IUT de Nantes – chercheur au LS2N
Denis Martouzet, Professeur en Urbanisme de l’Université de Tours – Chercheur au CITERES
Eric Leguay, commissaire de l’exposition « SmartLand » chez Maison Architecture

Anne Benardi " Facilitratrice graphique" nous offre ci dessous une partie du témoignage dessiné très complet de ces ateliers dont le lien sera publié ici prochainement.

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Très prochainement aussi les interview des spécialistes par la radio RMZ du lycée Nelson Mandela à Poitiers.

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