Science, Ethique et Droit : journée de rélexion du 25 mars 2009 publié le 02/06/2009
Le procès de Nuremberg connait une réorganisation de sa perception au fil des années. On parle alors « des » procès, puisque 12 autres procès « annexes » ont lieu entre 1946 et 1949. L’originalité de Nuremberg réside dans les grands principes déterminants qu’il expose, mais aussi dans la portée mémorielle qu’il dessine.
Qu’elles soient historiques, politiques, juridiques ou philosophiques, les questions soulevées par le procès des médecins à Nuremberg sont toujours d’actualité. Les enjeux d’éthique médicale et de singularité de l’être humain ont conduit à la définition du crime contre l’humanité, expérimentant ainsi une nouvelle forme de justice mondiale. Cette évolution aboutit à la création de l’Organisation des Nations Unies et à la formulation de principes nouveaux. 60 ans après la libération des camps et la découverte de l’insoutenable et devant les progrès scientifiques se pose avec encore plus d’acuité la nécessité de construire des sociétés respectueuses de l’être humain. Ce sont alors toutes les formes de sciences qui sont concernées par ce défi, encadrées nécessairement par la justice et le Droit, seules capables d’imposer sinon de poser des règles. Comment concilier progrès, expérimentations nécessaires, respect de la personne ? Comment faire coïncider dans un même projet d’universalisation des droits de l’homme, science, éthique et droit ?
Organisée par le pôle civique de l’académie, en partenariat avec le Mémorial de la Shoah et la Cour d’appel de Poitiers, La journée du 25 Mars 2009 avait cette ambition : croiser les regards de l’historien1, du juriste2, du philosophe3 dans l’enceinte judiciaire, pour essayer de mieux comprendre les enseignements de l’histoire, les enjeux des questions actuelles, placées dans le cadre de ces questions cruciales, au carrefour du droit et de la justice, des pratiques et des attentes des citoyens.
L’exposition présentée, inaugurée en 2005 par Le Centre de Documentation Juive Contemporaine, a rappelé que l’histoire du procès de Nuremberg est aussi une occasion de revenir sur l’apport documentaire, de le découvrir ou le redécouvrir.
Téléchargez le compte rendu des conférences :
