Ouverture sur l’Europe et enseignement de l’information-communication en anglais publié le 29/09/2008

Un projet innovant au lycée Marguerite de Valois (Angoulême), en classe de seconde IGC/SES

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Evaluation intermédiaire et régulation

Au cours de cette étape d’expérimentation, nous avons pu constater des attitudes plus positives chez les élèves réticents au départ, moins d’inhibitions à s’exprimer pour les élèves les plus timides, moins de freins liés à la crainte d’être jugés, évalués dans un cadre différent qui ne s’inscrivait pas dans le cadre officiel, une prise de confiance, une meilleure estime de soi (même un élève qui n’arrivait à rien dire en début d’année a réussi à faire quelques phrases par la suite). Tout ceci a conduit à une amélioration de la pratique de la langue orale de tous les élèves participants.
D’autre part, ces séances ont permis une meilleure appropriation par les élèves des notions vues en français grâce à leur réutilisation dans une autre langue et dans un cadre différent de celui de la discipline, les élèves ont aussi mieux compris et accepté le lien entre l’anglais et les autres disciplines, La plupart des élèves ont ainsi été amenés à appréhender concrètement l’anglais comme un outil de communication orale indispensable à leur poursuite d’études.
Au niveau de la démarche pédagogique, nous avons pu constater que
le groupe réduit permet une remédiation immédiate auprès de chaque élève ; toutefois, cette remédiation n’est pas systématique car il ne faut pas perdre de vue que la prise de confiance en soi et le plaisir de s’exprimer en anglais sont des objectifs principaux de ces séances.
Le faible effectif, le contexte différent de l’action et l’absence d’évaluation formelle classique ont aussi permis de développer une convivialité propice à la communication notamment pour les élèves les plus timides, qui s’étaient inscrits au projet parce qu’ « ils aiment l’anglais » mais qui ne pouvaient pas s’exprimer dans la langue.
L’absence d’impératifs de programme a permis de réajuster au fur et à mesure la progression des activités prévues en fonction des progrès des élèves et de leurs souhaits.
Aucun outil formalisé d’évaluation n’avait été mis en place lors de cette étape. Ce bilan a donc été le résultat des observations faites par le professeur de chaque élève et du fonctionnement du groupe. D’autre part, lors de la dernière séance de fin d’année, une discussion informelle avec les élèves sur leur ressenti a permis de confirmer en grande partie l’analyse ; de plus l’ensemble des élèves a déclaré vouloir poursuivre l’expérience en terminale.

A l’issue de cette année de transition, il est apparu que la réussite et la pérennité de ce dispositif impliquait de :

  • proposer ce dispositif dès la seconde IGC et ce, si possible jusqu’en terminale STG.
  • regrouper dans une même classe les élèves participant au dispositif afin d’une part, de faciliter la collaboration indispensable entre le professeur d’anglais et le professeur d’économie gestion et d’autre part de créer une dynamique de groupe.
  • mettre en place un projet collectif transdisciplinaire sur un an ou plus, afin de fédérer le groupe.
  • organiser l’emploi du temps de façon à ce que des séances co-animées par les deux professeurs soient possibles ponctuellement.