L'apprentissage tardif du lire-écrire : un exemple de séquence pédagogique publié le 17/09/2007  - mis à jour le 18/10/2007

Déchiffreurs, petits lecteurs, ayant d'importantes difficultés à l'écrit.

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SEANCES SUIVANTES

Quelques exemples d’activités permettant de construire les apprentissages à partir des difficultés relevées lors de la lecture à voix haute.

Pour les mots mal prononcés :
Mot mal prononcé : mot reconnu mais mal dit, des syllabes ou des lettres sont omises, il y a des inversions.
Nous proposons de relire les mots mal prononcés en insistant sur le découpage syllabique :

  • si le déchiffrage est possible, nous l’amenons à la prononciation correcte,
  • sinon, nous insistons sur l’écoute du mot juste et le faisons répéter jusqu’à ce que ce soit correct.

La prononciation correcte des mots est indispensable pour l’écrit.

Pour les mots déchiffrés partiellement :
Nous faisons appel à des mots que nous savons connus par l’élève et qui possèdent une analogie avec le mot qu’il cherche à décoder. Nous proposons également le découpage syllabique du mot.

Ex : monstre. L’élève a lu : « mon » et s’est arrêté.

Nous montrons « mons » en incitant à lire la syllabe jusqu’au bout, en prononçant le « s ».

Pour le « tre », nous proposons « fenêtre », sous la forme « fe—nê—tre » en insistant sur la dernière syllabe.

Puis nous lui demandons de relire « mons—tre », puis en assemblant les syllabes pour que le mot (lu alors d’un seul souffle) prenne sens quand il s’entend le dire.

Remarques :

  • l’élève ne pourra s’entendre dire le mot travaillé que s’il fait partie de son bain langagier
  • s’il n’y a pas d’analogie possible avec un mot connu, nous donnons le mot, qui deviendra le référent pour une future série d’analogies.

Quand tous les mots mal déchiffrés ont été travaillés, il est important d’insister sur la segmentation en syllabes de ces mots. L’élève doit pouvoir les découper en syllabes et prononcer chaque syllabe, car les repérer, les isoler, renforce leur connaissance et facilite le décodage, donc la rapidité de lecture.

Ce travail va leur permettre de compléter leurs listes de blocs syllabiques (regroupées dans leur classeur).

Passage du déchiffrage à la lecture directe et à l’écriture :

Les mots travaillés en découpage syllabique doivent être repris en activités d’entraînement pour amener les élèves :

  • à une lecture directe (sans découpage)

Ex. activités : relecture régulière des listes langagiciels : « occultation » , « ascendant », « césécrit »*

  • à une connaissance orthographique de ces mots :

Ex. activités : langagiciels : « mot à mot », « tirécrit »*

dictée de mots

*Les langagiciels (Eclire). Une démarche informatisée au service de la maîtrise de l’écrit