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L'influence du contexte sur les apprentissages publié le 08/07/2014 - mis à jour le 13/04/2015

Travaux de recherche autour de la cognition

Dans le cadre d’un partenariat entre l’Education Nationale et le CERCA, Messieurs Croizet et Goudeau mènent des travaux de recherches sur l’influence du contexte sur la performance cognitive. Ces travaux font l’objet de restitution dans le cadre scolaire pour aider les parents et les enseignants à accompagner les élèves et aussi pour favoriser le développement professionnel des équipes éducatives.

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L’article ci-dessous reprend les éléments présentés par Monsieur GOUDEAU (Allocataire de recherche doctorale) au collège Gérard Philipe de Niort. Les illustrations sont des copies d’écran du diaporama proposé par Monsieur Goudeau et téléchargeable en bas de page.

Perception des écarts de réussite entre élèves

Les écarts de réussite entre élèves sont classiquement perçus comme le reflet de différences de capacités, d’intelligence, de motivation, de confiance en soi entre les élèves (regard « psychologisant »).
Pour certains scientifiques, ces différences seraient soit innées soit construites par le milieu familial au cours de l’enfance. Situer l’origine des écarts de réussite au niveau des différences entre élèves, que ce soit en termes de capacité ou de motivation paraît adapté pour lire la réalité scolaire : les élèves suivent le même cours, le contenu des évaluations est identique pour tout le monde. Les performances mesurées constitueraient alors le révélateur des différences inter individuelles.

Pourtant, cette lecture de la réussite et de la difficulté scolaire n’est pas conforme aux connaissances scientifiques actuelles car elle néglige un aspect fondamental des apprentissages scolaires : leur dépendance aux situations de classe. Les travaux actuels montrent ainsi que la représentation qu’un élève se fait de la situation de performance a un effet puissant sur ses performances cognitives.
De plus, cette lecture de la réussite et de la difficulté scolaire a des conséquences négatives sur l’élève en difficulté : interpréter ses difficultés comme un manque de capacités peut générer des doutes, de l’anxiété qui perturbent le fonctionnement cognitif.

Le contexte scolaire peut-il influencer les performances ?

La première variable sur laquelle se sont penchés les chercheurs est le sentiment subjectif de difficulté. La présentation d’un exercice (mathématiques ou de dessin) impacte la performance des élèves. Les élèves en difficulté réussissent moins bien la tâche quand l’exercice est présenté comme des mathématiques plutôt que du dessin.

Outre le sentiment de difficulté, messieurs Goudeau et Croizet ont étudié celui de la pression évaluative.

L’expérience de la difficulté en contexte évaluatif dégrade les performances. Il semble donc très important d’aménager des contextes qui réduisent la pression évaluative et la dynamique de comparaison entre élèves.

Comment la suppression des notes est-elle perçue par les élèves ?

Les élèves favorables à la suppression des notes justifient avec une possibilité d’évolution, une situation scolaire qui n’est pas figée.
Les élèves défavorables ont exprimé un besoin du retour de la note pour se classer et avoir un retour sur la « valeur de soi »

Pour justifier les réponses des élèves, Monsieur Goudeau s’appuie sur l’argument suivant :

L’élève peut poursuivre des buts de performance avec une centration sur soi (favorable à l’évaluation par une note) ou des buts de maitrise avec une centration sur la tâche (favorable à l’évaluation positive).

Quelques conclusions

Les élèves disent savoir le chemin parcouru, le chemin restant à parcourir mais paradoxalement ils disent ne pas connaître leur niveau. En fait, c’est la dynamique de comparaison qui est rompue avec l’évaluation par compétences.