Festival ALIMENTERRE publié le 19/11/2018  - mis à jour le 15/11/2019

Dans le cadre de l’EMC (Enseignement Moral et Civique), le lundi 12 novembre 2018, les élèves de la classe de Terminale ST2S2 (Sciences et technologies de la santé et du social) du Lycée Général et Technologique Aliénor d’Aquitaine de Poitiers, accompagnés de Mme Isabelle Thomas, animatrice culturelle du lycée, de Mme Louise Ollier, chargée d’action éducative et Mme Apolline Bouin, chargée de communication, toutes deux au sein de l’association KuriOz, et de leurs professeurs de Sciences et Techniques Médico-Sociales et Biologie et Physiopathologie Humaines, Mme Mireille Thaudière et Mme Christelle Sajus, ont eu le privilège de bénéficier d’une action dans le cadre du


Le festival ALIMENTERRE : un regard croisé sur l’alimentation dans le monde ?

Organisé chaque année du 15 octobre au 30 novembre, et ce depuis 2007, le Festival ALIMENTERRE est un événement international incontournable sur l’alimentation durable et solidaire. À travers diverses actions notamment dans les établissements scolaires (projections-débats, expositions, jeux pédagogiques...), ce festival :

 
 permet aux citoyens de demain de prendre conscience des dérives de la faim : scandales sanitaires, famines en Afrique, déclin alarmant de la biodiversité, agriculteurs et éleveurs en difficulté, concentration du secteur agro-alimentaire...
 informe les jeunes sur le droit à l’alimentation, sur les enjeux agricoles et alimentaires en France et dans le monde ;
 sensibilise les élèves à la mobilisation pour l’accès de tous à une alimentation suffisante et de qualité en France et dans le monde : construction de systèmes alimentaires durables et solidaires...


KuriOz : qu’est-ce que c’est ?

KuriOz est une association d’éducation populaire, qui veut contribuer à des changements de comportement, et encourager plus d’engagement citoyen et solidaire sur les thématiques liées à la paix, à la solidarité internationale et au développement durable.
 

Appuyée par de nombreux partenaires,
l’association KuriOz

Oser être curieux, comme le précise Louise Ollier,

fait vivre ce festival AlimenTERRE en organisant des séances dans la région Nouvelle Aquitaine.


Projection/débat du film : à la découverte des effets de la mondialisation ?

C’est dans cette optique de réflexion sur la responsabilité environnementale, dans le cadre du thème 2 "Biologie, éthique, société et environnement" du programme d’EMC (Enseignement Moral et Civique) de terminale, que le choix du film s’est tout naturellement imposé :

Mexique, sous l’emprise du Coca, film documentaire de 29 minutes réalisé par Julie Delettre, sorti en 2016.

Après une présentation par Louise Ollier et Apolline BOUIN des actions de l’association KuriOz sur la solidarité internationale, le développement durable, les élèves ont assisté à la projection du film, en 3 actes, pour les inciter à débattre et développer leur esprit critique, un des objectifs de compétence de l’EMC.

Ce film retrace l’installation de la plus grosse usine Coca-cola, au Mexique, à San Cristobal de Las Casas en 1994.
L’implantation de cette firme ne s’est pas faite sans conséquences :

conséquences positives = le gouvernement a tout fait pour permettre cette installation qui, grâce au traité international de libre-échange, en ouvrant la porte à cette grande entreprise :

  • favorise le commerce international
  • crée des emplois stables : un salarié de la firme gagne ainsi deux fois plus qu’un ouvrier (4000 à 5000 pesos soit 220 €/mois).
  • diminue les taxes sur le Coca-Cola pour les habitants de la province du Chiapas : il est vendu 5 pesos le litre au lieu de 12 à 15 pesos en ville.

conséquences négatives = elles se manifestent tant à l’échelle individuelle, économique qu’environnementale :

  • dégradation de l’environnement : Pour fabriquer un litre de Coca, il ne faut pas moins de six litres d’eau. la firme puise l’eau nécessaire à sa production, directement dans la nappe phréatique de la ville jusqu’à assécher les ruisseaux et les puits dans de nombreuses communautés alentours.
  • des problèmes sanitaires : 70% de la population est en surpoids au Mexique et le diabète est la principale cause de mortalité. L’eau souterraine prélevée par les habitants, si elle n’est pas bouillie, est source d’infections.
  • des problèmes économiques : le manque d’eau potable impose un coût non négligeable pour chaque famille ; ¼ du salaire des habitants part dans l’achat de l’eau potable, argent qui ne sera plus disponible pour les besoins fondamentaux comme l’éducation des enfants.
  • une menace sur la culture locale : le Mexique est le premier pays consommateur de Coca-Cola dans le monde et il représente à lui seul plus de 40 % des ventes de la marque en Amérique du Sud. Pour les habitants de la province du Tchapas, le Coca-cola, maintenant très présent dans leur culture, est devenu la boisson sacrée qui sert à protéger, à bénir les enfants lors des baptêmes... Avec près de 2 litres consommés par habitant et par jour, les Mexicains délaissent les boissons locales comme le Pozol, qui autrefois donnait de la force aux agriculteurs avant d’aller aux champs.

Face à la firme, et aux conséquences néfastes du traité de libre-échange, les populations locales s’organisent pour trouver des solutions et se réapproprier leur ressource naturelle mais la dégradation de la santé et de l’environnement est en marche à San Cristobal de Las Casas.


Jeu : l’eau de consommation sur la planète est-elle également répartie ?

Suite à la projection/débat, Louise Ollier et Apolline Bouin, ont appliqué la devise de KuriOz : apprendre et éveiller la curiosité en s’amusant.

À partir d’une des problématiques du film, le manque d’eau potable, avec du matériel simple (feuilles, bouteilles d’eau) les élèves et les professeurs ont "joué" à retrouver le nombre d’habitants par continent, la quantité d’eau potable disponible au regard du nombre d’habitants et la quantité d’eau disponible pour plusieurs domaines (agriculture, industrie, usage domestique...). Une grande découverte et de fausses croyances mais les élèves de Terminale ST2S étaient souvent proches des estimations réelles.

Voici le mur de mots-clés qui a clôturé cette première séance de travail, réflexion/débat sur nos choix de consommation et leurs multiples impacts, mais aussi sur l’eau comme « bien commun » dans le contexte de la mondialisation.

Écriture de slams : et notre responsabilité environnementale ?

À la suite de cette séance et à quelques jours de la semaine européenne de la réduction des déchets (du 17 au 25 novembre 2018), l’organisation de la deuxième séance d’EMC a été l’occasion de revenir sur les problématiques évoquées dans le film et de développer l’expression écrite et le travail de groupe à travers la rédaction de slams.
Le mur virtuel présente le travail des élèves de la classe de TST2S2.

Slams rédigés par la classe de TST2ST2 2018-19

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Auteur

 Christelle Sajus

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