La formation en Bac Pro Interventions sur le patrimoine bâti dominante Maçonnerie publié le 09/05/2010  - mis à jour le 28/05/2017

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Technicité

Le titulaire du baccalauréat professionnel « Interventions sur le patrimoine bâti » connaît les matières naturelles employées dans la construction : il sait comment il faut les extraire et les façonner. Il est en mesure de vérifier leur qualité et de bien les utiliser. Il sait identifier les altérations de la matière et connaît les techniques utilisées pour y remédier. Il a acquis l’habileté nécessaire pour effectuer des travaux d’ajustement sur chantier avec des outils à main et obtenir le « fini » exigé sur du patrimoine.
Encadrement – tutorat Le titulaire du baccalauréat professionnel « Interventions sur le patrimoine bâti » traduit sous forme de consignes orales les documents d’exécution au(x) membre(s) de l’équipe. Il pourra ultérieurement être amené à conseiller des ouvriers professionnels, à transmettre son expérience et assurer le tutorat éventuel des personnes en formation dans l’entreprise.
Suivi d’activité :
Le titulaire du baccalauréat professionnel « Interventions sur le patrimoine bâti » rend compte quotidiennement de son activité, des utilisations des matériels, des consommations de matériaux, ainsi que de l’avancement des ouvrages. Il quantifie les matériaux nécessaires à son activité et anticipe l’approvisionnement des matériaux et matériels, les réceptionne et en assure le stockage. Il repère tout dysfonctionnement lié à l’activité, en réfère à sa hiérarchie et propose une solution.
Représentation de l’entreprise S’il est mandaté pour assister aux réunions de chantier, il rend compte à son chef d’entreprise.

Techniques et matériaux concernés

Le titulaire du baccalauréat professionnel « Interventions sur le patrimoine bâti » intervient en réhabilitation, restauration, entretien et conservation du patrimoine bâti existant d’avant 1975 et avant tout sur le bâti d’avant 1945. Ce bâti peut être constitué de matériaux locaux ou importés des régions voisines voire des pays voisins. Les maçonneries de petits éléments manufacturés ou issus des champs ou des carrières de proximité, ou importés par transport lent, les bois des charpentes verticales, obliques ou horizontales, les chaux et pigments des enduits et des mortiers, les matériaux de remplissage entre structures porteuses ou dans les cloisons, les matériaux de couverture (végétale, minérale, terre cuite, …) sont souvent mis en œuvre de façon adaptée au bâti ancien, à sa région et à sa fonction (fonction officielle ou cultuelle, production agricole et élevage, logement, artisanat, petite industrie, …) en fonction de savoir-faire locaux eux-mêmes inspirés du savoir-faire des professionnels locaux ou itinérants (compagnonnage). Cette adaptation morphologique, climatique et technique nécessite d’être respectée tant pour des raisons techniques, structurelles, typologiques qu’esthétiques. Intervenir sur ces matériaux traditionnels doit se faire avec discernement, des interventions contemporaines inadaptées pouvant créer des désordres irrémédiables. Ceci n’exclut pas le recours ergonomique à des outils et techniques modernes dès lors qu’elles respectent la qualité du bâtiment à réhabiliter ou restaurer. Les préoccupations du développement durable sont le plus souvent compatibles (éco-habitat, écomatériaux, performances énergétiques) pour autant que la conception et les calculs prennent en compte les caractéristiques du bâti ancien, son comportement et ses performances et qu’on adapte avec finesse et sensibilité les solutions du neuf aux caractéristiques de l’ancien.
Quel que soit le statut du candidat, celui-ci précise, au moment de son inscription, le domaine d’intervention sur lequel il souhaite être évalué parmi les trois domaines suivants : maçonnerie, charpente, couverture.

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Auteur

 Alain Benais

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