La carte du Tendre à La Rochelle publié le 13/11/2016  - mis à jour le 18/06/2018

Alexandra Pouzet revient présenter le fruit de son travail réalisé en résidence entre 2013 et 2015.

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La Carte du Tendre Alexandra Pouzet à La Rochelle

Un retour sur les lieux explorés

Dès cette rentrée, l’actualité artistique aura mobilisé les enseignants d’arts plastiques à La Rochelle. En effet, depuis le 16 septembre et jusqu’au 15 octobre, Alexandra Pouzet aura exposé sa carte du Tendre et de nombreuses classes sont allés voir ce travail.
Précédemment présentée à la Villa Pérochon à Niort fin 2015, La carte du Tendre revient se montrer sur chacun des lieux de sa genèse.

L’accrochage réalisé par Alexandra Pouzet et Patrick Delat, directeur de la Villa Pérochon de Niort et commissaire de cette exposition, invite à se recomposer le territoire rochelais par un parcours entre différents lieux. En effet, "ce polyptyque hors norme" (voir Article de Xavier Ribot) composé de plus de cent photographies se déplie entre La Chapelle des Dames Blanches, en centre-ville, près du vieux-port, le Carré Amelot tout proche où une œuvre est présentée en marge de l’exposition d’Isabelle Vaillant, l’Espace d’Arts du lycée Valin et la Galerie FABRE du collège Fabre d’Églantine, dans le quartier de Villeneuve-Les-Salines, au sein duquel Alexandra Pouzet a rencontré les habitants en 2014 lors de son enquête artistique.

Habiter

Le travail d’Alexandra Pouzet aura consisté d’abord en une série de rencontres avec des habitants de six villes différentes (Angoulême, La Rochelle, Niort, Poitiers, Saint-Pierre-des-Corps et Tours). Après avoir questionné ces personnes sur le rapport affectif qu’elles entretiennent avec leur lieu de vie, s’est enclenché un travail de repérage. Quels sites résonnent avec l’expérience de chacun ? Quels lieux deviendront l’emblème de notre relation à l’espace ?
Dans ces endroits choisis par l’artiste qui relèvent souvent de l’inattendu, jamais consensuels, les corps sont mis en scène, s’installent, s’ancrent pour exprimer ce que signifie pour eux "habiter ici". Le rapport du corps à l’espace devient sculptural et performatif. Il n’est jamais anodin de vivre quelque part (a fortiori quand on vient d’ailleurs) et les postures corporelles des habitants montrent une autre façon d’habiter l’espace.
Enfin, de l’entrevue avec les personnes rencontrées, Alexandra Pouzet ne gardera que quelques bribes, une phrase ou deux qu’elle inscrira directement sur le cliché, renvoyant la poétique de l’image à celle du texte.

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