Séjours artistiques à Oiron publié le 27/09/2011  - mis à jour le 21/12/2012

2 expériences lycéennes encadrées par Hervé Trioreau en mai 2011

Le projet artistique

Initiative : Château d’Oiron
Participants : Lycée Pilote Innovant Le Futuroscope (Poitiers) 23 élèves de secondes arts plastiques facultatifs, du 4 au 6 mai 2011, et Lycée Jean Macé (Niort) 14 élèves de 1 L enseignement obligatoire, du 11 au 13 mai 2011
Hébergement : Lycée Jean Moulin (Thouars) pour le repas du soir, la nuitée et le petit déjeuner. Ecole primaire pour le déjeuner.
Objectifs permettre à des élèves de lycée ayant choisi l’option de spécialité d’approfondir leurs compétences grâce à une immersion dans un centre d’art, sous la conduite de l’artiste Hervé Trioreau.
La diversité des activités énumérées ci-dessous avait pour but de travailler les 5 niveaux de compétences inscrits dans les attentes du programme.

Agathe Génie & Hervé Trioreau avec les 1L

Activités réalisées avant le séjour

  • Projets personnels et productions liées à l’œuvre in-situ, article 510.
  • Hervé Trioreau est venu dans les établissements présenter aux élèves sa propre démarche artistique. Une séance de 2 heures au cours de laquelle un premier échange a pu se réaliser, notamment autour du projet contre architecture utopique réalisé à Bourges en 2001.

Activités réalisées pendant le séjour

  • Découverte et analyse collective de la collection des œuvres in-situ du château d’Oiron.
  • Approche de la théorie du « White cube » selon O’Doherty, ou la question de l’espace idéal pour un accrochage artistique.
    Projet H. Trioreau (PDF de 1.2 Mo)

    "Brian O’Doherty au Château d’Oiron"

  • Conception d’expositions fictives, Secondes et Premières, dans le cadre de la nuit des musées. A découvrir pages suivantes.
  • Élaboration d’un journal de bord chez les élèves de Premières.

Lycée Pilote Innovant Le Futuroscope POITIERS

Cabinet d’intimité, par Niels, Simon, Loïs, Nils, Mathilde

Le cabinet d’intimité est en rapport avec le cabinet des curiosités dans lequel l’humain n’est pas représenté comme une curiosité. Nous avons donc fait passer le curieux(l’homme curieux) à l’état de curiosité.

Guerre des âges, par Angèle, Mégane, Noémie

En opposition à la violence et à l’ambiance masculine et sombre des œuvres de Spoerri, nous avons créé un mobile enfantin à partir de jouets récupérés dans le village d’Oiron. Le système d’accrochage inscrit le mobile dans la tradition du lustre. Au final, on obtient un effet de gaieté et de légèreté.

Savoir dissimuler est le savoir des rois, par Julie, Maurine, Pauline

Ce message codé est composé de différents blasons de haras représentés sur le mur de la galerie des chevaux. Tout en attribuant une lettre à chaque symbole, nous voulions rendre cette œuvre ludique pour le spectateur et ainsi le faire participer. Cette banderole soulevée comme une idée de manifestation porte le message presque sauvagement, renforçant au plus fort le décalage et son absurdité.

La projection de l’écuyer, par Floriane, Marianne, Lucie, Benjamin

Nous avons travaillé sur l’histoire du lieu qui était un espace de passage pour les chevaux à l’époque de Claude Gouffier. La roue tourne à la manière d’un manège projetant les ombres des chevaux sur les murs. Par son côté enfantin, l’œuvre entre en résonance avec la galerie de portraits des enfants de Oiron.

Après la fête, par Manon, Lauriane, Lucie, Charlotte, Chloë

Nous avons trouvé ces maquettes très clinquantes et décorées de pavillons français, italien et allemand, imaginés par un artiste africain qui n’est jamais venu en Europe, nous avons enregistré une bande son parlant des éléments typiques des trois pays, dans les trois langues, avec une superposition des voix, ce brouhaha répondait à l’exubérance des bâtiments et avait pour but de créer une ambiance de fête, que nous avons intensifiée en répandant des confettis le long des plinthes.
Cette bande-son attirait le spectateur, depuis l’étage d’en dessous, on montait un tout petit escalier pour arriver à la salle qui semblait abandonnée. Il y avait donc un contraste entre le son, qui semblait présent, mais différé, et le côté « lendemain de fête ».


Les conclusions du professeur
3 jours c’est court, mais travailler dans l’urgence oblige à aller à l’essentiel. La visite d’Hervé dans l’établissement, avant le séjour, c’était vraiment indispensable, riche. Les élèves ont été enthousiasmés : une parole autre que la nôtre, qui va dans le même sens, mais pas exactement de la même manière. La notion de démarche a été vraiment travaillée, le fait de travailler en groupes favorisait l’émergence de la parole, de l’argumentation, de la prise de conscience des regards croisés sur un même travail.
Comme d’habitude pourtant, c’était magique d’installer les boulots au milieu des œuvres et dans ce cadre si particulier, chargé et ouvert à la fois.
Hervé est quelqu’un de disponible et ouvert, ça a été un vrai plaisir de travailler avec lui, et on peut remercier Agathe, qui s’est pliée en quatre et Jérôme, qui s’est rendu disponible lui aussi pour suivre l’avancée des projets jusqu’à leur finalisation et Paul Hervé Parsy, l’administrateur du château pour avoir accepté tous les projets.

Martine Marcuzzi, Lycée Pilote Innovant Le Futuroscope POITIERS

Sans titre (ballons) par Philippine, Lucile, Charlotte


Lycée Jean Macé NIORT

fées et rient

fées et rient

Fées-et-rient (Word de 32 ko)

 

le mur des ondes (Word de 28.5 ko)

 

 

la muse sort du décor mais s’ennuie un peu

la muse sortie du decor (Word de 26 ko)

 

Eric analyse la mise en situation N°1 de vidéo dripping, chambre du roi

un extrait de vidéo dripping (Flash Video de 442.9 ko)
vidéo dripping (Word de 171.5 ko)

Les conclusions du professeur

Ce séjour a été vécu par les lycéens comme une expérience en temps réel, avec cette différence qu’ils n’ont pas eu à chercher les matériaux dans les magasins et qu’on les a parfois un peu guidés, surtout pour le groupe du vidéo dripping. J’ai en effet été soucieux de laisser mes élèves prendre des initiatives, on pourrait dire des risques aussi, parce qu’il y avait la Nuit des musées qui commençait le lendemain.
Demander à des élèves de trouver des idées d’œuvres in situ puis les accompagner dans l’élaboration de projets exposés publiquement pendant 15 jours n’est pas une mince affaire pédagogique. En d’autres termes, ces élèves sont passés de l’idée à l’œuvre, en 3 jours.
Le journal de bord, que j’avais demandé comme un exercice d’écriture préparatoire à l’épreuve écrite, s’est montré nécessaire pour approfondir la réflexion personnelle et l’articulation aux références.
La venue de l’artiste Hervé Trioreau avant le séjour est une idée forte puisqu’elle a favorisé un échange direct, distinct des objectifs du séjour mais ancré à la perspective d’une réalisation concrète.
L’accueil du château d’Oiron a été parfait, de même que le lycée Jean Moulin, très attentif à la réussite de notre séjour.

Xavier Ribot, Lycée Jean Macé NIORT

Hervé Trioreau photographié par la muse Mathilde