Compte rendu ARt'RÉSEAU 2009 au TAP publié le 14/06/2009 - mis à jour le 14/06/2015
photos et impressions de la manifestation - le dossier et les textes des intervenants
mais nous n’avons pas fini d’en tirer les bénéfices...
le mercredi 3 juin, notre agent observe le ballet des abeilles mettant la dernière main aux rayonnages garnis par tous les collègues "exposants", et le 4 juin au matin, c’est le traditionnel accueil avec la cérémonie d’inscription aux ateliers de l’après midi.
et où Mme Lay (IA/IPR) et M. Moirin (IG) ouvrent cette sixième session d’ARt’RÉSEAU, sorte d’exception culturelle, comme nous le rappelle Jean-Yves Moirin qui fait de nouveau honneur à la manifestation et nous rappelle que les collègues des autres académies ne jouissent pas d’une pareille opportunité d’échanges.
Et c’est la première table ronde : Démarche artistique ; En quoi une démarche est-elle de nature artistique ?
- Quelle transversalité des démarches artistiques ?
- Quelles spécificités ? Quelles porosités ?
- Quel champ des arts plastiques à l’heure actuelle ?
participants
avec de gauche à droite Fabrice Laforge (philosophe) Bernard Decourchelle (prof d’arpé) Jacob Gautel (artiste intervenant), Dominique Truco (en charge de la Biennale de Melle). Manquent sur le cliché ci-dessus Denis Garnier (Directeur du TAP), Monique Varieras (psychologue/psychanalyste) et Arnaud Stines (Directeur de RURART), restitués ci-dessous à l’aide d’un montage aussi grossier que la qualité des photos d’origine !!! je peux le dire, ce sont les miennes.
À l’occasion de ce débat ou plus exactement de l’énoncé des divers points de vue des différents acteurs, on a pu observer un curieux phénomène : la fin de chaque intervention était suivi d’un silence respectueux et polysémique. On pouvait y déceler à la fois le temps de réflexion nécessaire à une partie du public pour assimiler le propos, la méditation pensive qu’il avait ouverte pour une autre, et pour l’ensemble de la salle l’hésitation prudente qu’on pourrait traduire par "Qu’est-ce qu’ils font les autres ?" attendant les premiers applaudissements pour y joindre les siens. Mais l’auditoire étant majoritairement constitué de professeurs d’arts plastiques, quand Bernard Decourchelle a eu fini sa tirade, le public s’est déchainé, Bernard a frisé la "standing ovation". Il faut dire que son palindrome nous avait à tous coupé le souffle !!!
J’en profite pour rappeler la promesse faite par les intervenants de la table ronde qui avaient préparé le texte de leur communication, promesse de nous le faire parvenir afin qu’il soit consultable sur le site, car chacun sait que les paroles s’envolent, surtout lorsque les évènements s’enchainent (comme ce fut le cas) et qu’on ne sait plus où donner de la mémoire ; et nous souhaitons garder trace (d’écart) de ces très riches réflexions propres à éclairer nos pratiques d’enseignants.
une pause vers 11h était mise à profit par les élèves du collège de Saint Gervais les Trois Clochers pour nous livrer une performance préparée avec Mael Marqueteau (slameur)
Performance appréciée à sa juste valeur par les professeurs qui leur font un vif succès.
et c’est la deuxième table ronde, avec pour intitulé :
Démarche pédagogique et démarche artistique
- Quelle part de la démarche artistique la démarche pédagogique peut-elle venir éclairer, susciter, contribuer à construire chez l’élève .
- L’élève a-t-il, peut-il avoir une démarche artistique ?
avec (toujours de gauche à droite) pour animateur Philippe Bazin (IA/IPR d’éducation musicale et de chant choral), Renaud Lambert et Nicole Vitré (professeurs d’Arts Plastiques) Joseph Rosetto (auteur et chef d’établissement), Philippe Troyon (cinéaste) et Emmanuel Devilliers (chargé de mission cinéma DAAC) occulté par l’écran du portable (ronde). Baissez-moi cet écran, bon sang !
Ah, merci.Là encore des propos dont on aimerait garder trace ; particulièrement touchant et d’une permanente-brulante-urgente actualité, le témoignage de Joseph Rosetto, principal à Paris, sur l’expérience (Achille007 :-) menée avec des élèves d’un collège de Seine Saint Denis. Élèves que l’institution pourrait perde, sans des gens comme lui capables de se battre, de trouver les moyens et d’entrainer son équipe dans une aventure aussi généreuse que rocambolesque avec le complicité de Philippe Troyon.
En sortir de table ronde, autre surprise, par les élèves du collège Louise Michel de Lussac les Châteaux, avec Pascale Brient, professeur d’Éducation Physique et Sportive
(sur fond de vidéoprojection du diaporama2009 réalisé par Hélène Lamarche avec toutes les images envoyées, téléchargeable en fin de fichier)
Des sculptures vivantes et dansantes dont la prestation sert aussi à guider les convives vers d’autres tables, moins rondes et plus... Allez, je vous fais grâce de cette facilité.
Et comme on dit, c’est la "pause méridienne", le repas au restaurant du TAP et là j’aimerais bien que SPIP permette d’écrire en tout petit pour dire "moi j’en ai pas eu !!!" parce que je suis allé chercher les élèves de mon atelier au lycée. Pas grave, mais ça avait l’air bien, copieux, varié, débonnaire et tout...
celle des collégiens de Théophraste Renaudot à Saint Benoit, entrainés par Sophie Sabourin (musicienne) et François Martel (plasticien metteur en scène)
ZO PROD ayant participé à l’atelier "son et matières" du collège. À noter que François Martel était aux manettes pour les trois performances (slam, percussions et danse) me souffle mon informatrice-correctrice...
L’après midi est consacré aux nombreux ateliers présentant les projets mutualisés. Il est impossible ici de tout montrer mais voici de quoi nous rappeler quelques moments forts...
l’atelier n°7 : "Le numérique et les compétences artistiques des élèves en cours d’Arts Plastiques", au Collège Missy et au lycée Saint Exupéry, la Rochelle.
ci-dessous l’atelier de la mini résidence ARt’RÉSEAU au Lycée jean Moulin de Montmorillon, en partenariat avec la Maison de l’Architecture, intervenant : Patrick Vettier (architecte)
L’atelier n°3 du collège Notre Dame de la Chaume à Vouillé, mini résidence ARt’RÉSEAU en partenariat avec le Confort Moderne et David Ancelin (plasticien Photographe) comme artiste intervenant.
Le projet mutualisé du collège André Bouillet de Couhé : "Leçon de Chose, XI° rencontre collégienne d’art contemporain" avec le FRAC Poitou-Charentes comme partenaire.
celui du Collège R. Rolland de Soyaux "Voir, dire,représenter la ville"qui a été mené avec Patrick Henniqueau, (metteur en scène, le moulin théatre-St Georges de Didonne)
le projet mutualisé du collège Louis Pasteur de Chasseneuil sur Bonnieure "Objets végétaux non identifiés" un autre partenariat du FRAC Poitou-Charentes, artiste intervenante : Frédérique Metzger (plasticienne)
Mutualisé encore, le projet de Melle (collège du Pinier), une classe à PAC de sixième "Voyage en Afrique gigantesque, livre objet", avec l’artiste Ndoye Douts (plasticien)
sauf erreur de ma part, des élèves de 4ème du collège du Marchioux (Parthenay) réalisent une envahissante installation de papier
en effet, ça prend de la place ! Elle est saupoudrée de travaux de 6ème, j’ai appris tout ça dans le diaporama téléchargeable en fin de compte rendu...
Le LPII de Jaunay-Clan profite d’ARt’RÉSEAU pour présenter un projet qui a conduit des élèves de seconde sur les traces de Jean-Claude Izo : "en quête de Marseille",
pour ce voyage, les professeurs de Lettres, Vidéo et Arts Plastiques avaient le renfort de Claude Pauquet (photographe) et les éditions FLBLB comme partenaire
Autre atelier du LPII, la mini résidence ARt’RÉSEAU en partenariat avec RURART et l’artiste Hervé Jolly (photographe, performeur, concepteur de dispositifs, etc.) Travaillant avec les élèves de 1ère L option lourde et facultative et les deux enseignants d’Arts Plastiques de l’établissement, il a réalisé cette série de portraits aux regards vides
tandis que les élèves cherchaient à préciser "des vides de nature artistique"...
Facile ! Du doré autour, et le tour est joué ! Rémy, quant à lui, a réussi la performance de vendre du vent,
cent bocaux de vide qu’il faut bien reconnaître qu’il a un peu bradé sur la fin, sur le mode de tout doit disparaître. Sans doute voulait-il faire le vide :-)
En bricolant ces pages avec les photos de Laurence Saint Martin, Catherine Guérin et Maryline Ducerf (je vous ai dit que les miennes étaient la-men-tables ?), je réalise qu’encore une fois je n’ai rien vu, ou presque rien. C’est peut-être là le défaut d’ARt’RÉSEAU, il y a tellement à voir et à entendre, qu’il est absolument impossible de profiter de tout ce qui s’offre. Le défaut d’une qualité, car année après année, ARt’RÉSEAU se révèle être une formidable plateforme d’échange(s). Monsieur Moirin ne s’y est pas trompé,
puisqu’il est venu cette année avec trois inspectrices d’Arts Plastiques d’autres académies. Peut-être pour leur donner envie ? Parce que comme on dit au LPII, "c’est pas l’tout d’innover, encore faut-il que ça s’exporte !"
Lors de la troisième table ronde "retour sur les projets", (où le public est déjà plus clairsemé), il évoque le domaine artistique pris comme prétexte pour construire le développement de l’élève.
et Madame Lay clôture cette sixième édition, qu’on quitte avec des idées plein la tête, des projets pour un an, ragaillardis dans nos convictions et notre fonction.
En attendant les textes des participants aux tables rondes, s’ils veulent bien nous les faire parvenir, il me revient deux ou trois phrases :
Le philosophe Fabrice Laforge a dit à un moment qu’il fallait, plutôt qu’apporter les choses aux enfants, amener les enfants aux choses. C’est certes lumineux, mais si je peux me permettre une dernière fois : "Les deux mon capitaine !" Il faut bien amorcer la pompe, apporter l’appât qui mettra en branle vers... créer l’addiction.
Et Jacob Gautel a dit que si l’Art était le miroir du monde (ce qui fait penser à l’auto-portrait-photo de Pénone aux verres de contact-miroirs (la phauto-portrait ?)), l’artiste n’était pas un travailleur social, qu’il ne pouvait résoudre les problèmes de société. Mais il peut mettre le doigt dessus... N’oublions pas que Jakob sera à Poitiers à la Maison de l’Architecture en octobre et novembre pour y reconstruire sa Tour de Babel, qu’on se le dise ! et toutes mes excuses, Jacob ou Jakob, je ne sais pas comment au juste écrire ton prénom, qu’on trouve tantôt dans une orthographe, tantôt dans l’autre...
Quant à Bernard, il a souligné qu’il n’y avait d’autre enjeu que le jeu lui même...
et pour tous les autres, je ne peux que répéter, pour qu’on se souvienne de vos interventions, envoyez nous vos textes, ici, par exemple :-)
et puis on ne peut pas terminer sans dire un mot à Maryline, chargée du secteur arts plastiques à la DAAC et qui a préparé l’exposition des travaux d’élèves et des projets
Oui, je sais, la photo n’est pas bonne, promis-juré-craché, je change d’appareil, ou j’apprends à me servir de celui-ci !
enfin, juste pour le plaisir (fraises sur le gâteau), j’ajoute cette image
Le diaporama académique
et vous pouvez toujours télécharger le diaporama Exposition virtuelle des travaux des élèves de l’année 2008-2009 « de nature artistique » préparé par Hélène Lamarche. C’est un petit peu lourd (63Mo), normal, nous sommes nombreux et à trois ou quatre images par établissement, ben... il faut ensuite le décompresser, mais si j’ai su le faire, vous saurez le faire aussi :-)
Pour télécharger le diaporama compressé.
Le dossier et les textes des intervenants
La pratique de l’élève, dans les programmes d’arts plastiques de collège.
Le même texte de Monique Varieras, psychologue et psychanalyste (CIEN- Centre Interdisciplinaire sur l’Enfant) avec des reproductions des oeuvres qui accompagnaient son intervention, dans un article du site.
Le texte de l’intervention de Bernard Decourchelle à la table ronde n°1