Teaching under the northern lights publié le 23/04/2018
Experiencing and sharing teaching approaches in Europe
Se mettre à la place de l’élève
Pendant ces deux semaines, je me suis mise dans la peau d’un élève réfugié en suivant tous les matins leurs cours de norvégien et de sciences sociales.
Dans le lycée Alta VGS existe une classe dédiée à ces jeunes venant des quatre coins du monde. Ces jeunes sont des mineurs primo-arrivants mais certains sont aussi arrivés en Norvège avec leur famille. Ils sont dans le pays depuis un, voire deux ans, trois ans pour certains. Concernant les cours de norvégien, les élèves en question suivent un cours de norvégien correspondant au niveau B1/B1+.
Ils suivent également des cours de sciences sociales, SVT, anglais et EPS.
Le niveau en anglais correspond plus ou moins au niveau de nos élèves de CAP.
Une élève iranienne présente à Alta depuis plus longtemps ne suivait que les cours de littérature norvégienne et n’était pas présente dans les autres cours dédiés à ce public car elle assistait à d’autres cours au lycée. Le lycée adapte donc les enseignements en fonction du niveau et des besoins des primo-arrivants.
Ils devront décider dans les prochains jours de leur orientation pour l’année suivante, soit au lycée général, soit au LP.
Cette classe est dotée de tablettes sur lesquelles ils rendent tous leurs travaux, aussi bien écrits qu’oraux.
A cette occasion, le smartboard est utilisé à chaque séance par la collègue de sciences sociales. Le travail des élèves peut être visionné par toute la classe en l’envoyant de la tablette.
Les élèves sont amenés à présenter leurs devoirs de cette manière.
L’enseignante explique les tâches à effectuer aux élèves
L’élève fait son travail sur la tablette en suivant
les instructions données par l’enseignant sur le smartboard
Exemples de séquences créées et testées sur place
J’ai souhaité animer quelques cours de français pendant mon séjour et ai proposé deux mini séquences selon le niveau.
L’une des deux classes venait de terminer une séquence sur Paris, j’ai donc proposé à leur enseignant de préparer quelques séances sur le même thème en leur faisant découvrir la chanson Paname d’un artiste français, Slimane. Les élèves ne savaient pas que la ville de Paris était également surnommée Paname.
La deuxième classe ayant suivi des cours de français depuis plus longtemps, j’ai donc proposé une tâche finale plus poussée.
Après avoir introduit le sujet et laissé les élèves parler sur la vidéo, j’ai proposé une tâche finale où l’élève était "reporter" à Saumur. Par manque de temps, les élèves ont pu s’entraîner en ma présence, mais la tâche finale n’a pu être évaluée. Ils avaient donc le droit d’utiliser leurs notes pour l’entraînement.
En Norvège, il est interdit de donner des devoirs le week-end ainsi que pendant les vacances scolaires.
J’ai décidé d’utiliser Messenger pour leur donner et récupérer les devoirs car leur professeur de français avait déjà créé un groupe à cet effet. Je leur ai demandé, par exemple, de faire une synthèse orale du cours de la journée.
J’ai pu écouter le soir même le travail rendu par les élèves. D’ailleurs, pour les plus réfractaires, nul besoin d’ajouter vos élèves comme amis pour créer un groupe.