Un nouveau regard sur l'art grâce à "Google Art Project" publié le 10/07/2015  - mis à jour le 07/07/2016

Alors que les Cahiers pédagogiques viennent tout juste de sortir un hors-série consacré à l’enseignement des arts avec le numérique (hors-série n°40, juin 2015), reconnaissons le rôle majeur joué par Google Art Project depuis son lancement en 2011.

Google Art Project en quelques mots

Ce nouvel outil nous offre d’immenses possibilités pour aborder les oeuvres d’art sous un jour nouveau . A défaut de dire qu’il révolutionne notre approche pédagogique, il apporte incontestablement une plus-value à notre façon de faire.
La plateforme de "Google Art Project" propose des tableaux issus des collections des musées du monde entier, photographiés en très haute résolution. Mais ce n’est pas tout : elle intègre aussi des images de sculptures, meubles et même graffitis depuis la création d’un volet "street art" à l’été 2014. Alors qu’elle comptait 1000 toiles à ses débuts, elle recense aujourd’hui pas moins de 78000 images provenant de 60 pays du monde.
Libre d’accès, le site renvoie pour chaque objet d’art au musée propriétaire et donne des détails sur le format, la date de création, la technique utilisée et propose même dans certains cas des documents complémentaires, du type entretien vidéo avec un conservateur.

Un outil pour quelles utilisations ?

— on peut se créer sa propre galerie de photos grâce à un moteur de recherche intégré et performant (il suffit pour cela de posséder un compte gmail). L’utilisateur peut ensuite partager et commenter sa galerie idéale avec ses élèves, comme le font déjà plus de 430000 personnes. On peut par exemple axer sa recherche sur des tableaux de maître évoquant des sentiments, des émotions. Aborder le champ lexical des sentiments par le biais artistique peut être considéré comme une approche originale.
— le site permet de zoomer de manière très précise sur des détails de tableau. Cela constitue un gros avantage dans la mesure où on peut ainsi entrer dans un tableau par étapes successives. On peut ainsi partir d’un détail (par exemple le visage d’un personnage) et faire formuler des hypothèses sur ce qui se passe tout autour dans le tableau. On peut grâce à la fonction "agrandir" dévoiler le reste du tableau et lever une partie du mystère.
— le site propose également la fonction "comparer deux tableaux". Ceci est particulièrement intéressant pour nous. Cette fonction va nous permettre de travailler sur les moyens langagiers exprimant l’opposition ou la ressemblance.
— il est également possible d’arpenter virtuellement les salles d’un musée grâce à la technologie Street View.

Quelles ressources pour le professeur d’allemand ?

— Sur ses 578 collections, la plateforme recense des tableaux issus de 30 collections allemandes.
Voici la liste des musées partenaires classés selon l’ordre alphabétique des villes dans lesquelles ils se trouvent :
Lettl Sammlung, Augsbourg
Alte Nationalgalerie, Berlin
Altes Museum, Berlin
East Side Gallery, Berlin (depuis mars 2015)
Gemäldegalerie, Berlin
Kupferstichkabinett, Berlin
Pergamonmuseum, Berlin
Galerie Neue Meister, Dresde
Gemäldegalerie Alte Meister, Dresde
Grünes Gewölbe, Dresde
Kunstgewerbemuseum, Dresde
Kupferstich-Kabinett, Dresde
Mathematisch-Physikalischer Salon, Dresde
Museum für Sächsische Volkskunst, Dresde
Porzellansammlung, Dresde
Rüstkammer, Dresde
Skulpturensammlung, Dresde
Lehmbruck Museum, Duisbourg
Museum Kunstpalast, Düsseldorf
Städel Museum, Francfort/Main
Pommersches Landesmuseum, Greifswald
Archäologisches Museum, Hambourg
Viva con agua de Sankt Pauli(Street Art), Hambourg
Staatliche Kunsthalle, Karlsruhe
Staatliche Ethnographische Sammlungen Sachsen, Leipzig
Positive Propaganda (Street Art), Munich
Städtische Galerie im Lenbachhaus, Munich
Schmuckmuseum, Pforzheim
Linden-Museum, Stuttgart

— Les musées autrichiens ne sont pas en reste :
Albertina, Vienne (avec les oeuvres de Dürer)
Galerie du Belvedere, Vienne (avec le tableau de Klimt, Le Baiser)
Kaiserliche Staatskammer, Vienne
Kaiserliche Wagenburg, Vienne
Kunsthistorisches Museum, Vienne
Leopold Museum, Vienne
Schönbrunner Schloss, Vienne
Essl Museum, Klosterneuburg

— La Suisse propose aussi un certain nombre de ses collections aux visiteurs virtuels :
Widewalls (Street Art), Ermatingen
le Musée olympique, Lausanne
Museo Vincenzo Vela, Ligornetto
Musée d’ethnographie, Neuchâtel
Fondation Beyeler, Riehen
Kunsthaus, Zurich

Quelques sites pour aller plus loin

 Analyse et description de tableaux
 Panorama de l’art (dont l’étude d’une oeuvre de Caspar David Friedrich à la une)
 Portail national d’histoire des arts
 Histoire des arts au collège sur pinterest